Le plus souvent, ce sont les pères qui sont défavorisés en matière de garde des enfants après un divorce. Mais il arrive également, de plus en plus fréquemment, qu'une mère perde la garde de son / ses enfant/s. Bien plus qu'un homme, alors, elle fera souvent face à la réprobation sociale car, en raison de l'idéalisation générale qui est faite de la maternité, certain-e-s imagineront que cette femme doit être une bien mauvaise mère pour être privée de ses enfants.
Or, il arrive que ce soit loin d'être le cas. Souvent, face aux autorités, celui qui s'exprime le mieux a gain de cause parce que, sans formation adéquate, on peut être ébloui par un beau discours, un calme apparent, le statut social d'un parent. La violence conjugale survient souvent au moment de la séparation, même lorsqu'elle n'était pas présente précédemment. Lorsqu'elle l'était déjà, et que la violence est devenue le mode de communication usuel d'un parent, il est difficile, pour moi, de pouvoir imaginer que le parent violent soit celui auquel on devrait confier la garde. Les autorités et la protection de la jeunesse ne partagent pas mon avis et font fi du fait que, pour un enfant, être témoin de violence à l'encontre d'un de ses parents, c'est une manière de subir la violence.