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1er AOUT 2019 : FAISONS DE CETTE NOUVELLE ANNEE CELLE DE LA COMMUNICATION ETHIQUE !


Au cœur de notre vie, comme individu, comme entreprise, comme institution, en politique, dans les échanges privés et professionnels, comme garantie du meilleur bien commun possible, la communication établit des liens avec nos semblables et permet de relier, en nous-même, perceptions, pensées et actions.

La liberté des uns s’arrête où débute celle des autres, l’être humain, même le plus solitaire, se construit grâce aux relations avec autrui et aucun-e d’entre nous n’est une île. Nous vivons en interdépendance.

Il y a plusieurs années que j’enseigne la communication bienveillante, basée sur les principes de la communication non violente, mais plus souple dans la manière de communiquer verbalement. Cette communication-là implique également une prise de conscience de sa propre communication, de celle de l’autre, en pleine présence et en ouverture.

Aujourd’hui, 1er août 2019, fête nationale de la Suisse, j’invite chacun d’entre nous à pratiquer la communication éthique. Dans un contexte où, en raison des défis divers auxquels nous faisons face, nous pouvons être assurés que nous ne trouverons pas toujours d’entente avec les autres, nous devons, au moins, nous donner les moyens d’exprimer ce que nous avons à exprimer. Ceci permettra une prise en compte de chaque personne concernée, dans les décisions de tout ordre que, quotidiennement, nous sommes amenés à prendre.

Cette communication éthique se veut donc humaniste et se base sur l’article premier de la Déclaration universelle des droits de l’homme, qui dit que « Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits » et que la Suisse a ratifiée. Avec des modalités différentes selon le contexte, elle appelle chacun d’entre nous à exprimer ce que, en fonction de ses spécificités personnelles, il ressent, ce que, en raison de ses compétences, il pense, pour amener à l’autre une vision plus complète de ce que nous nommons réalité, et à entendre l’autre qui fait de même.

Ainsi, dans un pays fortement hiérarchisé et très respectueux de l’autorité de fonction, la voix de tous pourra-t-elle être entendue.

Chacun est appelé à se responsabiliser, d’un point de vue moral et/ou éthique, même lorsque son rôle ou son pouvoir n’est pas décisionnel. Dans un travail en réseau et confronté à d’autres corps de métier avec lesquels on collabore, qu’il s’agisse d’un contexte entrepreneurial, institutionnel ou politique, on est amené à défendre la déontologie de sa profession et on doit le faire, sous peine de renoncer à la richesse du savoir et de l’expérience de la branche dans laquelle on œuvre.

Trop souvent, une communication éthique, et donc intègre, est sacrifiée sur l’autel du respect de la hiérarchie et de diverses peurs : celles de perdre son emploi et ses relations. Dans un tel cadre, l’injustice et ses effets délétères ne peuvent que pointer le bout de leur nez. Or, dans une communication mature entre adultes, un conflit de loyauté n’a pas sa place, qui nous empêcherait de dire ce que l’on sait pour ne pas heurter l’autre et qui nous amènerait à nous positionner de manière partiale, par esprit grégaire.

Communiquer, c’est partager. Avec intégrité.

On définit parfois plus précisément un concept en disant ce qu’il n’est pas. La communication intègre, bienveillante, éthique, est à l’opposé de la communication toxique. Celle-ci est volontairement lacunaire et manipulatoire, voire mensongère. Elle consiste à ne dire que ce qui pourrait égocentriquement nous servir, elle parle de l’autre en son absence, le plus souvent de manière négative, elle crée un clivage entre ce qu’on prône et ce qu’on fait. Par la communication toxique, le verbe devient un outil de destruction de ce qu’est, que pense, que veut l’autre.

Je pourrais continuer en décrivant les conséquences possibles, parfois dramatiques, qu’amène une communication manipulatoire, qui est une tentative de prise de pouvoir plutôt qu’un partage. Je le ferai prochainement, en illustrant les concepts de communication bienveillante ou toxique à l’aide de divers exemples.

Je me sentirai à nouveau fière de la Suisse quand, en plus de nos compétences technologiques avancées, de la neutralité qui nous empêche de nous immiscer dans les conflits armés d’autres pays, de nos paysages magnifiques et de notre nature encore préservée, nous développerons une vision à long terme de ce vers quoi nous voulons aller, en communiquant avec clarté, lucidité, respect et bienveillance, c’est-à-dire en prenant en compte l’autre.

Bonne fête nationale, faisons de la nouvelle année de notre pays celle de l’intégrité et du partage des compétences !

Isabelle Vuistiner-Zuber

En tant que thérapeute et facilitatrice en développement personnel, j’interviens en entreprise, école, institution, pour partager mes connaissances en matière de communication ainsi que pour trouver des solutions adaptées, si nécessaire.

En tant que présidente du Mouvement Suisse pour la Coparentalité Responsable, membre du Parental Alienation Study Group, je suis actuellement occupée à la mise sur pied d’un cours de sensibilisation pour parents qui divorcent, afin d’aboutir à une relation plus sereine entre parents et à une meilleure prise en charge des enfants.

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