Je laisse derrière moi ce qui ne me sert plus.
Qu’il s’agisse d’objets, de loisirs, d’activités professionnelles, d’engagements personnels, de relations humaines.
S’il peut paraître choquant de parler de ce qui me « sert » ou non, lorsque je parle de relations, il est bon de se souvenir que, dans des relations équilibrées, on donne et on reçoit.
Donner sans recevoir en retour crée de la rancœur.
Recevoir sans pouvoir donner atteint notre estime de soi, notre sentiment d’être utile.
Les relations sont un jeu d’échanges, où on ne donne pas forcément ce qu’on reçoit, mais où l’énergie circule et où chacun trouve son compte. Parfois, ce qu’on reçoit en retour, c’est le plaisir d’avoir donné. Ne pas permettre à l’autre de donner en retour, quelle que soit la nature du don, crée chez celui-ci un sentiment de dette, qui nuit à la relation.
J’ai été très attristée lorsque, peu avant son décès, l’un de mes proches a déclaré avoir passé la majeure partie de son temps à « faire son devoir » : avoir un bon travail (c’est-à-dire un travail avec salaire élevé), qu’en réalité il détestait, sans jamais l’avoir dit à quiconque, manger et boire ce qui était sain (et insipide), pratiquer un sport (où il s’ennuyait), pour préserver sa santé. Dans la vie de cet homme, son seul plaisir venait des échanges avec sa famille.
Laisser ce qui ne nous sert plus pour faire de la place. Ne pas craindre le vide. Prendre le temps de sentir, de ressentir, et se diriger vers ce qui m’appelle aujourd’hui.
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