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UN GRAND ESPACE BLEU - d'un état de conscience à l'autre


Chaque matin au réveil, il y a d’abord cet espace vide, immense, qu’il s’agit d’emplir.


Vous êtes-vous déjà réveillé alors que vous dormiez profondément ? Sans doute en raison d’un bruit extérieur, d’un soudain inconfort ou du réveil qui sonne alors de manière inopportune. Ne sachant plus dans quel lit, où et avec qui vous vous trouvez s’il s’avère qu’un autre corps partage votre couche. Ne sachant plus rien. Parce que, émergeant de la torpeur nocturne, vous ne connaissez plus votre âge ni ne vous souvenez des événements de la veille. Qui, à ce moment précis, importent peu. Il s’agit juste d’abord de retrouver la conscience de son corps, cette conscience qui, pendant le sommeil, part visiter d’autres espaces.


La leçon de ma nuit passée, c’est de ne jamais plus laisser s’envoler les images incongrues, que, en plein éveil, je ne saurais construire. De les coucher sur le papier ou de les enregistrer en les décrivant, sur n’importe quel support, par exemple le portable, qui n’est jamais très loin. Parce que quand on est sûr-e du fond on trouve toujours une forme, mais quand c’est l’idée elle-même qui est incongrue, pfuit, elle se dissout dans l’éther si on ne l’attrape pas.


Je pratique l’hypnose depuis 1991. Pour les autres et pour moi. Le premier effet bénéfique de son usage quotidien est de déceler nos différents états de conscience, de cesser de considérer la transe comme une rêverie, mais de la prendre pour ce qu’elle est vraiment : une source intarissable de richesse immatérielle, prête à se concrétiser, comme je veux, comme je peux.


Se réveiller et prendre un moment. Respirer. Sentir en soi ou autour de soi, selon la perception que j’ai de mon corps et de mon environnemment, un espace vide, peut-être bleuté, immense, profond, paisible. Laisser ce que je suis venir l’habiter : mon prénom, mon statut civil, mes liens privilégiés du moment, parfois durables. Laisser les souvenirs prégnants et agréables y revenir et décider, oui décider, auxquels je choisis de donner vie pour la journée.


Il y a mes responsabilités morales, par exemple si j’élève des enfants. Il y a des engagements concrétisés par des contrats, auxquels je ne peux, comme ça, en suivant l’air du temps, mettre fin : mariage, PACS, contrat de travail et de location, engagements financiers. Mais si je prends le temps, juste quelques minutes, pour me baigner à l’intérieur de moi-même, il y a surtout mes rêves, mes aspirations, mes désirs, mes appels intérieurs et, chaque matin, je peux décider lesquels je poursuis.


Ce n’est qu’à ce prix que j’aurais une réelle vie intérieure, que je ferai des choix en lien avec ce qu’il y a de plus profond en moi, ingrédients indispensables à un état de paix intérieure profonde et au sentiment que ma vie a un sens.


Tout ce que j’ai su faire, je le sais encore. Tout ce à quoi je peux accéder, dans un domaine en particulier, par exemple la confiance en soi, je peux le transposer pour le retrouver au sein de n’importe quelle activité. C’est ce que nous enseigne la pratique de l’hypnose, de l’auto-hypnose, de la méditation, de la relaxation, enfin de n’importe quelle technique où je sors de l’état habituel d’éveil, conditionné par les sens ou par mon activité ou par les diktats de la société, de ma famille, par des injonctions que j’ai faites miennes.


Chaque inspiration ouvre tous les possibles, chaque expiration concrétise mes choix.


Comme on le dit dans certaines cultures, plutôt que « bonne journée », je vous souhaite de faire de « bons » choix. Les vôtres. Ceux qui vous relient à ce qui fait sens pour vous.

La pensée bleue d’Equilibre

Changer de récit pour changer la vie ®


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