top of page

Pratiquer la bientraitance

J’ai assisté hier soir à une conférence de Christel Petitcollin, à l’occasion de la sortie de son dernier livre, «Pourquoi trop penser rend manipulable », et j’ai été très déçue par cette présentation qui, au contraire de ce à quoi le titre pouvait faire penser, parlait principalement des manipulateurs, décrits dans son propos comme « connards, crétins » et j’en passe…

Peut-être le fait de traiter de la même problématique pendant plusieurs décennies, qui devient également son fonds de commerce, rend-il moins subtil-e dans son analyse, même si l’expérience s’accroît.

Plutôt qu’une chasse aux sorcières pour trier les bons et les méchants, et qui fait fi de la part d’ombre qui vit en chacun d’entre nous, je pense que notre bien-être passe par une prise en charge personnelle de celui-ci. Qu’importe qu’à l’autre bout d’une relation il y ait un manipulateur, un menteur, quelqu’un de violent, que la manipulation soit consciente ou non, qu’un manipulateur puisse changer ou non et que cette manipulation soit ponctuelle ou perverse, ce qui importe surtout c’est de prendre conscience de ses besoins personnels en matière de santé, psychologique et physique, de tenter d’y répondre au mieux et de délaisser les relations qui nous empêchent d’accéder à ce à quoi, en conformité avec nos valeurs, on désire accéder.

Tout ce qui relève de la maltraitance psychologique n’est pas de la manipulation. La manipulation implique le mensonge, forcément. Ce que je trouve plus utile, c’est de fuir la maltraitance. Notre psychisme, qui provient de l’interaction entre notre cerveau et notre corps, a de réels besoins qu’il est nécessaire de respecter.

Afin de ne pas passer sa vie à chercher et à désigner les responsables de notre mal-être, il est primordial de reconnaître sa part d’ombre. Reconnaître n’est pas encourager. Reconnaître car on se rend compte que tout ça existe aussi en nous et qu’à chaque moment on peut soit nourrir cette partie-là soit juste la saluer en passant…. Se réjouir du malheur de qui nous a fait du mal ou vit selon des valeurs qu’on abhorre, souhaiter le mal, vouloir être le 1er quitte à écraser un autre, désirer s’approprier ce qui n’est pas à soi… ce n’est que lorsque je me rends compte que tout ça existe aussi en moi que je peux cesser de dévouer ma vie à le chercher, le nommer et le juger chez les autres. Carl Jung était suisse, qui a, le 1er je crois, parlé de la part d’ombre en nous et l’adage « Qui veut faire l’ange fait la bête » existe depuis bien longtemps.

En vous souhaitant un bon week-end, je vous encourage à prendre soin de vous, à vous honorer vous-même et à vous entourer, dans les relations que vous pouvez choisir, de gens qui font de même.

Inscrivez-vous à notre liste de diffusion

Ne manquez aucune actualité

bottom of page