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Demain c'est la reprise !

Ceux qui sont en couple depuis longtemps ou qui ont les mêmes amis également depuis longtemps comprendront facilement ce que je veux dire.

Demain, une partie d’entre nous, dont je fais partie, reprennent leur activité professionnelle. Avec des recommandations quant aux mesures de précaution à prendre pour éviter de propager le virus au cas où soit nous-même soit nos clients serions porteurs.

Ce que ça me donne comme impression, c’est celle que l’on a après un gros clash amoureux quand, en raison de malentendus, de problèmes accumulés non résolus, on a prononcé des mots qui dépassaient notre pensée, on a été peut-être un peu trop loin dans des décisions qu’on a prises ou des actes qu’on a posés. Et puis soudain on se rend compte combien cette relation est importante pour nous et on désire tout de même la poursuivre. Alors on se retrouve là, un peu bête, à faire face à une réalité dont la substance est restée la même, mais à laquelle on doit donner une autre forme, et c’est difficile de le faire de manière adéquate.

C’est réellement comme ça que je me sens à l’idée de recevoir des patients, que je vais prévenir que je me tiendrai à distance, mais que je ne porterai pas de masque. Des patients auxquels je demanderai, lors de la prise de rendez-vous, s’ils présentent des symptômes du Covid. Si c’est le cas, je reporterai notre rendez-vous ou je leur demanderai de porter un masque. Je ferai de même, bien sûr, en ce qui me concerne.

Oui, à la veille de cette reprise, je me sens maladroite, ne sachant pas bien comme ça va se passer, comment je vais m’ajuster, comment mes patients / clients vont s’ajuster, surtout dans un domaine où la confiance est à la base des échanges et que cette confiance passe également par une attitude corporelle sécurisante.

L’idée d’instaurer de la confiance tout en se protégeant est, à mes yeux, un peu incongrue.

Bonne reprise à ceux qui, comme moi, oeuvrent dans le domaine de la thérapie, quelle qu’elle soit.

Je pense qu’on a du pain sur la planche et qu’on n’a hélas pas fini de devoir nous ajuster…

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