Suite à un divorce, les accusations de violence ou d'actes sexuels portées par un parent contre l'autre aboutissent non seulement à un retrait immédiat de la garde, quand il y en avait une, mais à une rupture des contacts parents-enfants, qui durent aussi longtemps que la procédure pénale n'est pas terminée.
Parfois, ces accusations n'aboutissent pas au pénal, enfreignant ainsi la loi suisse, qui déclare que les voies de fait répétés (art. 126, al. 2 CP) ainsi que les actes sexuels (art. 187 CP), à l'encontre d'un enfant, doivent être poursuivies d'office. Dans certains cas, les mesures de protection devraient permettre aux contacts parent suspecté - enfant-s de se poursuivre, de suite, en milieu protégé, et il me semble qu'en systématisant une coupure des contacts, quel que soit le contexte, les autorités de protection se protègent principalement elles-mêmes de tout reproche quant à la possibilité qu'une violence potentielle perdure.
Des accusations qui surviennent à un moment où interviennent : changement du montant des pensions, nouveau partenaire de l'ex-conjoint, déménagement prévu, etc., devraient absolument rendre les autorités vigilantes. Si une procédure pénale est alors impérative, en cas de fort doute, les mesures de protection devraient être le plus légère possible.
Avoir été coupé de tout contact tout au long de la procédure pénale, lorsqu'il s'agit de fausses accusations, permet à l'aliénation parentale de s'aggraver, à un point tel que toute reprise de contact devient alors impossible. Il s'agit là d'une maltraitance psychologique gravissime de l'enfant, qui entrave son développement, son bien-être, son bonheur. En Suisse romande, non seulement les APEA dysfonctionnent régulièrement dans ce domaine, mais elles ne sont généralement rappelées à l'ordre par aucune instance supérieure, celles-ci s'enfonçant, dans chaque canton, dans un déni destructeur et inacceptable.